A59 Fortin antichar de Châtelard – La Madeleine

Cet ouvrage antichar, détruit en novembre 2008 pour élargir et rectifier la chaussée, était situé quelques dizaines plus haut que le pontde la route de Châtelard-Village enjambant la voie ferrée du Mont-Blanc Express. Construit en bordure de la route, à l’intérieur d’un virage qui permettait de le contourner, ce petit bunker en béton armé était camouflé en faux rocher de façon à le rendre moins détectable.

Il était chargé de battre directement la portion de route rectiligne comprise entre le poste-frontière de Châtelard-Frontière et la barricade sur route T13.
Le fortin était armé d’un redoutable canon antichars de de forteresse 9 cm PAK 50 sur affût à pivot, dissimulé derrière le camouflage et protégé par un important volume de béton armé.
Ce canon, qui était retiré à l’intérieur de l’ouvrage lorsqu’il n’était pas utilisé, pouvait être mis rapidement en batterie en dévoilant l’embrasure de tir, obturée par un volet blindé en acier pivotant sur un axe. Le canon était alors poussé vers l’avant sur une glissière munie de deux rails, qui permettait de faire coulisser le canon jusqu’à ce que l’extrémité du tube débouche à l’extérieur du pot d’embrasure en trémie. Cette redoutable arme antichar était pointée directement sur le poste-frontière de Châtelard-Frontière, située dans l’axe de la pièce et distant d’à peine 700 mètres, de façon à détruire une colonne de véhicules ennemis ou un blindé débouchant de Vallorcine.
L’équipage comprenait 4 hommes (chef de pièce, tireur-pointeur, chargeur et pourvoyeur). La ventilation était assurée par un système manuel et l’accès au bunker , situé sur la façade arrière, était protégé par un tube lance-grenade.

L’ouvrage était appuyé par un second fortin d’infanterie en béton armé, situé un peu plus haut dans le versant boisé, qui constituait une position d’arme renforcée pour une mitrailleuse de campagne sur trépied d’infanterie.

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