A130 Ouvrage d’infanterie de PETIT MONT

Fortin d’infanterie en rocher

Etat de l’armement en 1944:       

                                                   – 2 can inf. de 4,7 cm

                                                   – 1 arquebuse 2,4 cm

                                                   – 3 mitr 11

                                                   – 3 Fm 25

 

Etat de l’armement en 1998:

                                                   – 2 canons de 7,5 cm (d’après Rapin)

                                                   – 2 canons ach 9 cm

                                                   – 3 mitr 51

                                                   – 3 Fass 57

 

Cet ouvrage n’est plus entretenu depuis plusieurs années (2021)

A390 Fort d’artillerie de Chillon  

Généralités

Les documents retrouvés nous indiquent qu’en 1862 déjà, une étude effectuée par le Colonel Aubert proposait de barrer l’axe du Simplon à Chillon. Apparition des premières fortifications de campagne en 1939 dans le jardin du château de Chillon qui date du XIIIème siècle. La construction débuta cependant seulement au début de la guerre 39-45. Début des travaux le 01.01.1941, gros œuvre terminé vers la moitié de 1941.

L’ouvrage d’artillerie fur remis à la troupe en 1942 avec une première occupation dès le 28.08.1942 par la cp art fort 9 devenue en 1943 cp art fort II/4 subordonnée au gr fort 4 dont l’EM occupait le fort de Champillon, lui-même subordonné au rgt fort 19 qui occupait tous les ouvrages de la cp GF 10 (Champillon, Savatan et Dailly, Scex et Cindey, Follatères et Vernayaz, Champex et Commeire). La subordination administrative était confiée au rgt 19 alors que la subordination tactique était au rgt inf 88. Ces 2 rgt étant subordonnés à la br fort 10. L’ordre de bataille changea en 1978. La cp ouv 55 fut crée. Elle occupa l’ouvrage de Chillon jusqu’à 1994. Le projet armée 95 condamna l’ouvrage.

 

Mission de la troupe

Garder et défendre le passage Nord-Sud de Chillon afin d’assurer la préparation à la mobilisation de la br mont 10 dont le gros des troupes était stationné dans la région de Saint Maurice. Les OMI (ouvrages minés) étaient préparés par la cp mi 50.

 

Armement

Armes de forteresse

  • 2 can ach 7,5 cm, affût spéciaux Giovanola pour le tir direct (C5 et C7). Ces pièces furent remplacées en 1962 par des can ach 9 cm 50 sur affût à pivot.
  • 2 can ach 7,5 cm, affût spéciaux Giovanola pour le tir d’artillerie (C8) limites de tir gauche Vouvry / droite St-Gingolph. Ces pièces furent retirées en 1978 lorsque la mission changea. L’ouvrage n’étant plus considéré comme ouvrage d’artillerie mais d’infanterie.
  • 5 mitr 11 (refroidissement à eau) remplacées en 1972 par des mitr fort 51.
  • 2 can ach 9 cm 50 sur affût à pivot (C3 et C4)

Armes mobiles

  • 19 Fm 25 ceux-ci furent remplacés par 6 Fass 57

Défense extérieure

La défense extérieure était assurée par des éléments du rgt inf 88 (une section). Celle-ci occupait un ouvrage inf situé à mi-chemin entre la route cantonale et Champ-Babau (Montagnette). Les 7 autres fortins inf situés à proximité, ainsi que les ouvrages de Porte du Scex et Fenalet, situés en face, étaient occupés par la cp fort II/4. De 1978 à 1994 ces ouvrages ainsi que les 9 fortins inf situés dans la Grande Eau étaient occupés par la cp ouv 55 qui étaient eux subordonnés au rgt inf 5.

Points d’appui de l’ouvrage

  • Rocher Veytaux         : 2 mitr 11 remplacées en 1972 par des mitr fort 51
  • Montagnette               : 2 mitr 11 remplacées en 1972 par des mitr fort 51
  • Champ-Babau                        : 2 mitr 11 remplacées en 1972 par des mitr fort 51

2 Lm 8,1 cm mod 33 sur affût spécial 360°

 

Le fort de Chillon en quelques chiffres

 Garnison                                 : une compagnie de forteresse

Lits                                         : 131

Moteurs                                  : 1 Sulzer 3 ZG 9, mod 38 de 60 CV (10 lits/h) et 63 Kw/h.

: 1 Sulzer 4 T 18 de 120 CV (31 lts/h) et 100 Kw/h

Réserve de carburant             : 24’000 litres (3 x 8’000 litres)

Réserve eau                            : 70’000 litres

Centrale téléphonique                        : 1 UZ 53 pour 45 lignes inf

: 1 Philips art P 66/40

Magasin munitions                 : construit en 1960

 

Particularités

 

C7 (casemate route direction Villeneuve) était munie d’un pigeonnier.

Explosion accidentelle en 1941 de l’ouvrage miné (devant l’entrée du fort) qui occasionna plusieurs morts ainsi que des dégâts énormes.

 

Remarques

 

Cet ouvrage a été vendu à une société qui l’a ouvert aux visites et il y a un potentiel de 300’000 visiteurs du Château de Chillon à.

 

A 365 Fort d’artillerie de Champillon

Pourquoi Champillon et pourquoi cet emplacement ?

Avec cet ouvrage, l’axe Léman-Grand-St Bernard sera donc renforcé au Nord par la création de Champillon en complément de l’ouvrage de Chillon.

En effet, jusqu’à sa construction les pièces de Dailly ne pouvaient tirer que jusqu’au sud de la ville d’Aigle, les passages obligés de Chillon et du Fenalet (St Gingolph) ne sont pas couverts par le feu de l’artillerie en place. Les pièces de Chillon tirent en direction de St Gingolph-Fenalet (limite droite (et de la Porte du Scex (limite gauche). Celles de Champillon couvrent de leur feux Chillon (limite droite) et St Gingolph-Fenalet (limite gauche)

Cette situation prévaux jusqu’en 1962, date à laquelle les tourelles T1 et T2 de 15 cm seront opérationnelles après respectivement 6 ans et 5 ans de travaux. Elles pourront atteindre Chillon, mais pas St Gingolph.

En 1994, 50 ans après sa remise à la troupe, le Fort de Champillon voit son équipage faire son dernier cours de répétition et rendre son étendard.

Le fort de Champillon est mis en vente. Il sera vendu en 2005 à une entreprise spécialisée dans les explosifs.

Informations communiquées par le dernier commandant de l’ouvrage, le capitaine Pierre Delévaux

A80 Fort d’infanterie d’Evionnaz

Le fort d’Evionnaz est le dernier ouvrage d’infanterie important que l’on rencontre avant d’aborder le verrou stratégique de Saint-Maurice lorsqu’on descend la vallée du Rhône pour sortir du Valais. Armé de canons antichars et de mitrailleuses, sa mission était de flanquer la ligne antichars Evionnaz-Collonges pour bloquer tout ennemi cherchant à percer depuis le sud en direction de la forteresse contrôlant le défilé. Implanté en rive gauche, sur les premières pentes du versant, il constitue le principal organe de défense de la position de barrage. Un contre-ouvrage existe sur la rive droite, à l’autre extrémité de la ligne antichars, mais il ne comporte qu’un canon ach et une mitrailleuse.

Le fort d’Evionnaz était servi par une compagnie. L’ouvrage, entièrement réalisé sous roc,  se développe sur quatre niveaux superposés mais seuls les deux premiers étages, reliés par un escalier intérieur, sont relativement étendus. Ils abritent les différentes positions d’armes et comportent chacun un petit casernement comprenant un logement pour la troupe. Le cœur de l’ouvrage se situe toutefois au deuxième niveau où l’on trouve le réservoir d’eau et la salle des machines abritant le groupe électrogène de secours. Les installations sont confortables  mais limitées au strict nécessaire. Ainsi l’ouvrage ne comporte pas de réfectoire, les repas étant pris directement sur des tablettes rabattables fixées le long des murs des couloirs.

Le troisième niveau, plus petit et que l’on atteint par une rampe, abritait un poste d’observation couplé à un projecteur chargé d’éclairer la ligne en conditions de combats nocturnes. Seul un puits taillé à même la roche et équipé d’une échelle verticale permet d’accéder au quatrième niveau qui se résume à deux petits postes d’observations offrant une vue plongeante sur la plaine du Rhône.

Le local de garde et l’entrée actuelle de l’ouvrage ne faisaient pas partie du fort à l’origine. Cette partie est en effet plus ancienne que le fort et constituait en 1939 le local de la Défense aérienne passive (DAP) de la localité d’Evionnaz. Lors de la construction du fort, le local de la DAP fut incorporé à l’ouvrage militaire et l’armée fit percer la très longue galerie rectiligne (environ 350 m de longueur) qui  la relie au fort. La principale motivation était de créer ainsi une entrée située à bonne distance du cœur de l’ouvrage, défilée aux coups et à l’observation de l’ennemi par un renflement du versant. L’armement, constitué à l’origine de canons antichars de 4,7 cm et de mitrailleuse Mg-11, a été remplacé dans les années 1970 par des canons de 9 cm 50/57 sur affût-pivot et des mitrailleuses Mg-51. En ce qui concerne le logement d’Evionnaz, la distribution des locaux de part et d’autre du couloir est typique des conceptions de Hausamann, chef du génie de la brigade forteresse 10 durant la seconde guerre mondiale. Hausamann avait en effet pour principe de construire des ouvrages avec les locaux disposés le long d’un couloir et de chaque côté, à l’image d’une rue de village. Le colonel Chaperon, ancien commandant de la Région Fortifiée de Saint-Maurice, avait d’ailleurs l’habitude de parler de « village Hausamann » pour évoquer ce type de distribution des locaux. On retrouve évidemment ce schéma de distribution dans un grand nombre de forts du Bas-Valais construits durant la seconde guerre mondiale, notamment à Savatan, Dailly, Champex, Commeire, Follatères…

 

A66 Fort d’artillerie des Follatères – Martigny – Suisse

Le fort d’artillerie des Follatères avec plus de 50 embrasures de tir et d’observation est situé au-dessus du coude du Rhône près de Martigny. L’accès des étages supérieurs est assuré, entre autres, par un téléphérique. L’accès par les escaliers intérieur compte environ 1200 marches ! Ce de fait, les étages supérieurs étaient équipés de dortoirs et de moyen de cuissons afin que les hommes ne soient pas obligés de rejoindre l’étage principal situé beaucoup plus bas.

L’ouvrage est construit sur plusieurs étages avec de longs escaliers de liaison. L’armement d’artillerie comprenait, entre autres, 2 canons de 7,5 cm qui tiraient face au nord (embrasures près de l’entrée) et 2 canons de 7,5 cm face au S-W, tirant sur le vallon de Champex et la route de La Forclaz.

Les 2 canons 10,5 cm sur affût à flasques étaient dirigés vers le sud, pour couvrir la partie N du secteur des Dranses. Leur portée était au maximum 22 km ave obus pointus.

Une autre structure rocheuse située au nord de l’ouvrage principal (Crêtadon) avait été créée pour sécuriser l’accès du fort d’artillerie des Follatères. Elle était équipée de mitrailleuse Mg 51.

L’armement a évolué avec le long des années. Les mitrailleuses Mg 11 ont été remplacées par des mitrailleuses Mg 51, Les arquebuses antichars par des canons antichars de 9 cm. Les canons de 7,5 cm furent supprimés dans les années 1980.

Plus tard, l’ouvrage était utilisé comme cantonnement pour des troupes, mais n’était plus considéré comme ouvrage d’artillerie.

Actuellement, il a été racheté par deux communes (Dorénaz et Fully) qui le loue pour une entreprise qui stocke du matériel.

 

EXTÉRIEUR

 

NIVEAU INFÉRIEUR

 

NIVEAU INTERMÉDIAIRE

 

NIVEAU SUPÉRIEURE

Barrage de Magadino – Olympio  (avant 1914) – Tessin – Suisse

Il s’agit d’un fort  comprenant une batterie armée de deux canons flanquant de 7,5 cm et de galeries de fusiliers.  D’autres travaux importants étaient destinés à bloquer la route de Luino.

Ce barrage, totalement dépassé à la 2ème guerre mondiale,   a été construit durant la période 1913-1918, suivi d’ une vaste  modernisation durant la  période 1939-1945 et encore durant la guerre froide. Des entreprises privées et de la troupe ont construits ces ouvrages.

A8158 Ouvrage d’artillerie de Mondascia – Tessin – Suisse

La Lona est la ligne de barrage défensif  situé au sud de la Suisse, sur l’axe de transit Gotthard –Lukmanier.

La défense sud avant Bellinzona était confiée à la  Brigade de Frontière 9 (1939).

Elle est basée sur les ouvrages fortifiés de Magadino, Gordola, Monte Ceneri, datant de la première guerre mondiale.

Durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) ces ouvrages  sont fortement renforcés et de nouveaux ouvrages sont construits à  Ponte Brolla, Mezzovicos, Gola di Lago, Gesero, Biasca ainsi que d’autres ouvrages mineurs.

En 1939, débute la construction de la ligne de la LONA dont les travaux se terminèrent  en 1943.

La Lona est située au fond de la vallée du Tessin entre Lodrino et Osogna et les ouvrages s’étendent jusqu’à Iragna (Forte de Mairano) et Biasca (Forte Mondascia). La vallée bloquée par la ligne anti-char et les fortifications de la Lona sur une largeur maximale de 1300 mètres et est également partagée par la rivière Ticino. Dans ce domaine limité, sont  concentrées toutes les défenses de la Lona.

Les troupes chargées de cette défense sont les suivantes:
2 bataillons d’infanterie
1 groupe d’artillerie motorisée et de forteresse

Depuis 1950/1960, la ligne de défense est modernisée et équipée de :

-mitrailleuses 51
-canon anti-char 9 cm
-lance-mine de 8,1 cm
-obusiers de 10,5 cm

En janvier 1995, la brigade frontière 9 est supprimée et toutes les fortifications sont démilitarisée et en partie vendues ou démolies.

Le fort de Mondascia a été classé par la Confédération suisse comme “Monument historique”

Texte du Musée de Fort Mondascia

A 8385 Fort d’artillerie Sasso da Pigna-Gotthard-Tessin-Suisse

Il s’agit d’un très gros ouvrage équipé de quatre canons de 15 cm. La partie A est relié à la partie B (voir la carte) par un très long couloir souterrain (voir croquis). Un funiculaire et un escalier relie la partie inférieure aux pièces situées plus haut, sur deux niveaux.

 Les premiers projets concernant cet ouvrage datent de 1940-1941. Dès le mois de septembre 1941, les travaux de constructions débutent.

Différentes modifications du projet initial sont décidées en 1942.

En octobre 1942, il est décidé d’installer deux canons de 10,5cm, dirigés vers l’Ouest, dans l’attente des canons de 15 cm. En octobre 1943, deux autres canons de 10,5 cm sont mis en place face au sud, dans l’attente des canons de 15 cm.

Ce n’est qu’en septembre 1944 que les canons de 15 cm sont installés et mis en fonction.

En décembre 1944, le secteur B de l’ouvrage est remis à la troupe. Le secteur A n’est pas encore totalement terminé.

 En juillet 1945, le secteur A est terminé et l’ensemble de l’ouvrage est remis à la troupe.

 En 1958, un projet d’installation de deux pièces supplémentaires de 15 cm est étudié, puis abandonné.

En 1999, déclassement de l’ouvrage.

 Actuellement, une réaffectation de l’ouvrage est terminée. Les travaux sont également terminés; différentes expositions et animations sont présentées dans la partie B (cantonnement) de l’ouvrage. La partie A, avec l’armement, est conservée et peut être visitée.

 

A 8385 Fort d’artillerie Sasso da Pigna-Gotthard-Tessin-Suisse

Il s’agit d’un très gros ouvrage équipé de quatre canons de 15 cm. La partie A est relié à la partie B (voir la carte) par un très long couloir souterrain (voir croquis). Un funiculaire et un escalier relie la partie inférieure aux pièces situées plus haut, sur deux niveaux.

 Les premiers projets concernant cet ouvrage datent de 1940-1941. Dès le mois de septembre 1941, les travaux de constructions débutent.

Différentes modifications du projet initial sont décidées en 1942.

 En octobre 1942, il est décidé d’installer deux canons de 10,5cm, dirigés vers l’Ouest, dans l’attente des canons de 15 cm. En octobre 1943, deux autres canons de 10,5 cm sont mis en place face au sud, dans l’attente des canons de 15 cm.

 Ce n’est qu’en septembre 1944 que les canons de 15 cm sont installés et mis en fonction.

 En décembre 1944, le secteur B de l’ouvrage est remis à la troupe. Le secteur A n’est pas encore totalement terminé.

 En juillet 1945, le secteur A est terminé et l’ensemble de l’ouvrage est remis à la troupe.

 En 1958, un projet d’installation de deux pièces supplémentaires de 15 cm est étudié, puis abandonné.

En 1999, déclassement de l’ouvrage.

Actuellement, une réaffectation de l’ouvrage est terminée. Les travaux sont également terminés; différentes expositions et animations sont présentées dans la partie B (cantonnement) de l’ouvrage. La partie A, avec l’armement, est conservée et peut être visitée.

 

A8370 Fort d’artillerie de Foppa Grande – Tessin – Suisse

.Le fort d’artillerie de Foppa est situé à 1540 mètres d’altitude au-dessus d’Airolo à l’entrée de la Tremola. Le fort est camouflé dans les Felskuppen au-dessus Motto Bartola.

Le fort de Foppa était équipé d’une tourelle de canon de 10,5 cm. Trois canons DCA de 20 mm assuraient sa défense aérienne.

En1960/61 le fort fut équipé d’un lance-mine de 12 centimètres. Étant donné les problèmes posés par ce nouveau système d’armes, l’équipement pris du retard. En 1961, la fabrique fédérale d’armes de Berne a développé le lance-mine bitube de 12 centimètres et le fort en fut équipé.

Le 2 novembre 1992, la Compagnie III / 6 tira pour la dernière fois avec le canon de 10.5 cm.

Le 1er juin 1994 furent tirés les 31 derniers obus du  lance-mine de 12 cm de Foppa Grande.

Au total, le lance-mine de 12 cm a tiré 4706 obus.

Le lance-mine de Foppa Grande a souvent été utilisé pour la formation des écoles de recrues d’artillerie.

Fin 1994, la Cp III / 6 est dissoute. Puis, le fort de Foppa Grande est  fermé.

Le 1 juin 1997 a été classé comme fortification historique

Le fort peut être visité par des groupes sur demande.